miettes d'un samedi en repos

simple pleasure

C’était jour de congé pour moi aujourd’hui et ça tombait bien car je ressentais le besoin de me retrouver !

Emplettes post-course au parc Lafontaine. Les matins sont définitivement mes moments préférés de la journée, il y a quelque chose de spécial à observer la ville qui prend doucement le temps de s’éveiller.

Après un énorme ménage de ma garde-robe, je me suis récompensée avec un après-midi au MBAM. Avant de commencer la visite, je suis allée luncher au nouveau café du musée ; Aube, en fait, c’est le café du restaurant Hélicoptère, à Hochelaga. J’étais ravie de découvrir cette nouvelle addition : un espace charmant, du café délicieux et un menu parfait pour le lunch !!

C’est le dernier week-end pour découvrir l’exposition de l’artiste torontoise Joyce Wieland, et je tenais vraiment à y aller. Même si je ne connaissais pas son travail, mon oncle m’avait montré quelques photos, et j’ai tout de suite été intriguée. J’ai eu un vrai coup de cœur - autant pour la femme qu’elle était que pour la richesse de ses œuvres. Je vous partage d’ailleurs un petit extrait d’un article de La Presse qui la décrit bien :

Peu connue du grand public, l’artiste torontoise est pourtant considérée comme l’une des figures majeures de l’art canadien du XX^e siècle. Elle a également brisé quelques plafonds de verre. Joyce Wieland a en effet été la première femme à avoir sa propre expo solo au Musée des beaux-arts du Canada en 1971, et la première à avoir une rétrospective en 1987 au Musée des beaux-arts de l’Ontario […]À travers ses travaux, on constate l’humour de cette artiste engagée, qui a beaucoup réfléchi à la question de l’identité canadienne. […]

Par rapport à ses œuvres plus féministes, Joyce Wieland a notamment voulu mettre de l’avant le travail d’artisanat avec ses courtepointes.

Elle a également réalisé plusieurs œuvres avec des tissus, comme Heart-on (1962), un immense drap sur lequel elle a versé de l’encre rouge qui évoque le sang menstruel. (Siag ,2025)

J’ai été profondément touchée par la force de ses dénonciations à travers ses œuvres, que ce soit sur l’identité nationale, un sujet qui résonne particulièrement fort en ce moment, ou encore sur la place des femmes, que ce soit dans le milieu artistique ou ailleurs. J’ai aussi été fascinée par son utilisation de la bouche, de ses lèvres et de son corps, particulièrement dans ses lithographies Je vous partage en rafale quelques œuvres qui ont résonné avec moi lors de ma visite aujourd’hui.

Animation d’Ô Canada 1971 Fil à broder sur coton

Courtepointe du poème d’Anne Wilson

Je me permets également de vous partager une courte vidéo qui présente bien Joyce Wieland, les motifs de son art, ainsi que les liens directs avec la nationalité canadienne, la francophonie et certains enjeux d’actualité. Plusieurs de ses œuvres dénoncent l’importance de défendre notre nation, et pour ses créations les plus populaires, elle a pris soin de les concevoir à la fois en français et en anglais. Bien que ces œuvres aient été interdites à la photographie, on peut en apercevoir quelques-unes dans cette vidéo ci-dessous :

Pause dessin du monsieur qui admirait attentivement les oeuvres de JW

Ce n’est pas vraiment étonnant que les mots m’attirent, même dans les musées d’art visuel, mais cette phrase toute simple m’a particulièrement touchée. Je la trouvais belle, pleine de vérité, et elle résonne avec plusieurs échanges que j’ai eus récemment avec des proches. Bref, elle a eu sur moi l’effet d’un vent de printemps.

En parlant de printemps, comme j’étais tellement contente de marcher sous cette belle température et de voir ma belle Montréal prendre un bain de soleil !

Et puis hop, retour à la maison pour un délicieux repas balcon et une confiture de petits fruits oubliés :-)