Un mercredi au Parapluie
Mots et images sur ma deuxième visite du Parapluie
Un mercredi soir au Parapluie pour célébrer mon amour.
Préparer de la nourriture pour les gens que j’aime est une de mes manières les plus significatives de démontrer mon affection et mon amour pour celles et ceux qui font partie de ma vie. Pour moi, c’est prendre le temps de confectionner quelque chose de mes mains, avec amour, afin de déguster et de partager ensemble ce moment et ces aliments.Au Parapluie, c’est un peu ce que j’y retrouve. C’était ma deuxième visite et, une fois de plus, j’ai eu l’impression qu’on avait cuisiné pour moi avec soin et tendresse.
En raison de l’excitation, j’ai omis de prendre en photo le menu du soir, alors j’irai au meilleur de ma mémoire pour vous nommer les éléments des différents plats que nous avons partagés.
Comme à ma première visite ce printemps, l’équipe du Parapluie est la même : quelques personnes seulement - cinq ce soir-là, dont le chef-propriétaire Robin Filteau-Boucher en cuisine. Le restaurant compte 32 places au total, ce qui contribue au charme de cette adresse de quartier. Les quelques sièges au comptoir, face à la cuisine ouverte, sont pour moi les places de choix. Être dans le feu de l’action et voir les deux chefs s’animer, communiquer, valser avec les chaudrons me met encore plus l’eau à la bouche. C’est une belle chorégraphie : des gens qui s’activent pour transformer les ingrédients en œuvres d’art gustatives.


Nous avons entamé notre dégustation avec un classique de leur menu : les œufs mayonnaise avec homard et estragon accompagnée d’une délicieuse bisque. C’était dodu, fondant, savoureux - et la meilleure partie était sans doute la mouillette de pain au levain trempée dans la bisque chaude. Savoureux du début à la fin.


Nous avons ensuite opté pour le bœuf cru, servi avec croustilles de topinambours et fromage Comté finement râpé, accompagné d’un autre de leurs classiques : les frites mayonnaise. Le tartare nous a agréablement surpris, le Comté ne masquait pas le goût de la viande, au contraire, ses notes de noisettes se mariait parfaitement à la délicatesse du bœuf. Les croustilles de topinambours apportaient une texture idéale. Évidemment, rien de négatif à dire sur les frites, si ce n’est que nous avons dû recommander un deuxième petit pot de mayonnaise maison, trop bon pour s’en priver à chaque bouchée.
Nous voilà déjà rendus au plat de résistance : l’agneau. Vous dire à quel point ce plat fondait en bouche… il me manque les mots. Ce n’était pas une pièce de viande comme les autres : l’agneau se présentait plutôt comme un “boudin” tranché en une épaisse rondelle de la partie la plus tendre, avec juste assez de gras pour rendre le tout incroyablement fondant. La viande était accompagnée de son jus corsé, surmontée de feuilles d’endive tombées et de quelques piments très peu piquants de la ferme maraîchère Parcelles. Le plat principal a été, sans hésiter, mon coup de cœur de la soirée. C’était divin, rien de moins.
J’attendais la finale de ce repas dès la première bouchée, non pas parce que je ne l’appréciais pas, au contraire, mais parce que, lors de ma première visite, nous avions partagé, ma famille et moi, les deux desserts du menu, dont leur célèbre panna cotta. Ce dessert avait littéralement fait rouler nos yeux vers le ciel, à maman et moi, tant nous nous régalions. Nous avions même failli en commander un deuxième, mais avions préféré en garder le souvenir… et une bonne raison d’y retourner.
Ce soir-là, c’était tout aussi décadent. J’ai dû interrompre l’histoire que je racontais à Oliver lorsque le petit plat blanc s’est déposé devant nous, pour savourer chaque bouchée de ce délice sucré. Ce dessert est doux, délicat, somptueux, il résume à lui seul tout le charme de ce restaurant simple et élégant du Mile-End.
D’ailleurs, je tiens à mentionner la toute récente ouverture de la petite sœur du Parapluie : La Cave du Parapluie ! Le local juste à côté du restaurant abrite maintenant ce petit bar-restaurant avec une carte de plats à partager, une sélection qui varie au gré des saisons et des envies du chef, Samuel Lamontagne. Contrairement à sa grande sœur, ce nouveau lieu ne prend pas de réservations : il se veut un espace pour les arrivées spontanées, les envies de début ou de fin de soirée, où tout est possible, ou presque. Un endroit que j’ai très hâte de découvrir !
On retourne au Parapluie pour ses plats de saison, pour sa justesse remarquable, son équipe attachante et sincèrement sympathique, pour les meilleures (et les plus chaudes) frites en ville, la bisque de homard, l’agneau décliné au fil des saisons et, surtout, pour un de mes desserts favoris à vie : leur panna cotta miel, vanille et huile d’olive.
Merci l’équipe du Parapluie et à très vite ;-)






